jeudi 24 juillet 2008

Lenny Kravitz, Arènes de Nîmes, 9 juillet 2008

Les arènes étaient pleines à craquer pour accueillir la superstar dont la dernière venue en France remontait à 2005.

Le public nimois a dû patienter trois heures avant de découvrir l'interprétation live du huitième album studio de Lenny Kravitz "It Is Time For a Love Revolution".

La nigérianne Asa a assuré une première partie à la hauteur des attentes du public qui lui a assuré un accueil chaleureux.

Puis l'entrée en scène de Lenny a été grandisose, avec le titre rock "Bring It On", extrait de son dernier album.

Celui-ci n'a pas été mis spécialement à l'honneur, avec seulement "Dancing 'Til Dawn", "Love, Love, Love" et l'incontournable "I'll Be Waiting", le multi-instrumentiste s'emparant du piano pour l'occasion.

Un tour d'horizon de ses différents albums a été proposé pour cette deuxième et dernière escale française du "Love Revolution Tour".

Dès le deuxième morceau, ont été joués "Always On The Run" suivi de "Fields Of Joy" et "It ain't Over Till it's Over", tirés de son deuxième album sorti en 1991.

Plus surprenant, l'interprétation de titres du tout premier album sorti en 1989, peu connu du grand public : "Be" et "Let Love Rule".

Tous les spectateurs se sont levés pour "American Woman" et "Fly Away", deux grands succès commerciaux à leur sortie.

L'artiste a réservé une belle surprise, au cours du dernier rappel, en commençant à interpréter le titre de son dernier album "Love Revolution", puis en poursuivant sur "Are You Gonna Go My Way", qui avait rapporté à Lenny un "MTV Video Music Award" en 1993.

L'artiste n'a pas failli à sa réputation de séducteur en lançant à la foule des "Je t'aime bisous bisous", en parlant de la lune, qui était pourtant absente du ciel nimois ce soir là...ou encore en gardant ses lunettes noires sur scène.

Malgré son attitude de rock star faisant un show à l'américaine, on a pu reconnaître le talent, bien sûr, mais aussi le don de sa personne.

Sa performance a duré plus de deux heures, il a fait le tour des arènes au milieu de la foule, et pendant quelques minutes il a dévoilé ses yeux, alors.... que demander de plus???


Une tournée exclusivement française est annoncée en 2009. Vous trouverez les dates ici : http://www.lennykravitzonline.fr

mardi 8 juillet 2008

Manu Chao, Pont du Gard, 2 juillet 2008

Sept ans après sa dernière tournée internationale, le grand Manu a repris la route et fait escale dans le merveilleux site du Pont du Gard pour un concert auquel j'ai eu la chance d'assister.

Accompagné d'excellents musiciens, Manu Chao ne se contente pas d'interpréter ses compositions mais propose des arrangements inédits. On retrouve un mélange de ska, rock festif, reggae dub et musique espagnole traditionnelle, grâce au talent du guitariste Madjid Fahem.

La prestation a duré près de trois heures, et a couvert l'ensemble du répertoire de l'artiste y compris deux titres de la Mano Negra pendant le premier rappel. Le groupe a joué des morceaux de rumba dont Me llaman Calle (On m'appelle la rue), titre phare du dernier album de Manu Chao La Radiolina. Ce morceau dédié aux prostituées de la "Calle del desengaño" de Madrid a été composé pour le film espagnol Princesas. A cette occasion l'artiste a déploré le fait que la Police voulait tuer la rumba de Barcelone, musique jouée dans la rue.

Après deux heures de concert, le chanteur a demandé aux spectateurs de patienter trois minutes pour accorder ses guitares avant d'interpréter quelques titres de l'album Sibérie m'était contée sorti en 2004 avec la collaboration du dessinateur Jacek Wozniak. Le public a été au rendez vous pour accueillir ces chansons-contines en langue française. L'une d'elle parle de la France qui va mal, l'artiste de rajouter "la France de Sarkozy". Manu a endossé son rôle de militant universel en invectivant également le Président des Etats-Unis.

Son unique préoccupation semble être d'échanger avec le public. Malgré une notoriété internationale, des millions d'albums vendus et des concerts à guichés fermés, l'ex membre de la Mano Negra est loin de s'afficher en star. A titre d'anecdote, il a empêché les agents de sécurité de repousser un fan monté sur scène. Il soigne ses adieux par un morceau dont les paroles signifient qu'il reviendra toujours. Il fait durer le spectacle au maximum en nous gratifiant de trois rappels. Une fois le concert terminé, il reste sur scène pour nous saluer et plaquer son micro contre son coeur en cadence.

Que dire de plus sinon qu'un concert de Manu Chao ne ressemble à aucun autre. C'est une expérience à part entière qui vaut le coup d'être vécue.

Un aperçu de l'ambiance avec l'entrée en scène du groupe:




Le morceau Me llaman Calle tiré de La Radiolina: